Le couvent Saint-Jacques au 35 rue de la Glacière

« En 1885, Madame Armand Heine, possédait une petite maison au 35 rue de La Glacière qu’elle louait à des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, lesquelles faisaient œuvre de bureau de bienfaisance dans le quartier Croulebarbe, quartier pauvre, en allant secourir ces pauvres à domicile.

Grâce aux moyens financiers et à la générosité de cette propriétaire bienfaitrice, des bâtiments se construisent. À la visite des pauvres s’adjoignent une crèche, un orphelinat, des classes, un fourneau économique (c’est-à-dire une soupe populaire) et des chambres pour dames âgées ou infirmes accueillies comme pensionnaires.

À la mort de Madame Heine en 1904, sa fille Madame Achille Fould prit le relais des œuvres de fa Glacière et, en 1905, elle créa notamment une école d’infirmières qui, à fa déclaration de la guerre en 1914, fournit une centaine d’infirmières aux hôpitaux. »*

Or, c’est cette propriété de 5 548 m2, dotée de 2 grands bâtiments à 3 étages et autres bâtiments de service, dans un parc arboré de 41 arbres, ayant 60 mètres de façade sur la rue de la Glacière et autant sur fa rue des Tanneries que Maurice Albert Héret (aumônier militaire, mais en réalité prieur du couvent Saint-Jacques de la rue Vaneau) va louer, le 30 juin 1938 à sa propriétaire, Madame Achille Fould. Les frères de la rue Vaneau s’y installeront fin 1938.

A cette époque, le 13e était encore un quartier populaire. Rue des Tanneries, il y avait une étable avec des vaches et un marchand de charbon. Au 47 rue de la Glacière, une tannerie était en activité, ainsi qu’une brasserie à l’angle du boulevard Blanqui et de la rue de fa Glacière. De nombreux ateliers mécaniques existaient dans ce quartier.

Les grands ensembles immobiliers d’aujourd’hui ne se développèrent dans cet arrondissement qu’après fa seconde guerre mondiale, entre 1960 et 2000.

*Renseignements fournis par la notice : La Glacière – Fondation de Madame Armand Heine 1885.