Archives de catégorie : Homélies

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ».

26e Dimanche du Temps Ordinaire – Année B
29 septembre 2024

 

Lectures : Nb 11, 25-29 ; Ps 18 (19), 8, 10, 12-13, 14 ; Jc 5, 1-6
Évangile selon saint Marc 9, 38-43.45.47-48

Homélie du frère Adriano Oliva

Quand j’étais enfant, j’aimais demander à mes grands-parents de me raconter des « faits », des évènements saisissants ou aventureux, de leur jeunesse. Je les connaissais déjà ces « faits », mais j’aimais les réécouter. À chaque fois, le récit était différent : un détail était oublié, un autre ajouté, et les mots différaient, suscitant des émotions et des projections nouvelles. Vous pouvez imaginer les variations et l’évolution qu’un même évènement pouvait subir par récits successifs. Lire la suite >>>

Nous vivons avec lui.

La Croix Glorieuse – Fête
14 septembre 2024

 

Lectures : Nb 21, 4b-9 ; Ps 77 (78)
Évangile selon saint Jean 3, 13-17

Homélie du frère Adriano Oliva

Il faisait nuit. Il faisait nuit quand Nicodème vint trouver Jésus (Jn 3, 2). Il faisait nuit quand Jésus mourut sur la croix : « À partir de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à trois heures » (Mt 27, 45), nous disent les évangiles synoptiques, alors que l’évangile de Jean pose déjà ce dialogue avec Nicodème dans les ténèbres du moment de la mort de Jésus, parce qu’ici Jésus parle de sa mort. Lire la suite >>>

22e Dimanche du Temps Ordinaire – Année B
01 septembre 2024

 

 

Lectures : Dt 4, 1-2.6-8 ; Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5 ; Jc 1, 17-18.21b-22.27
Évangile selon saint Marc 7, 1-8.14-15.21-23

Homélie du frère Jean-Christophe de Nadaï

 

C’est en vain qu’ils me rendent un culte. Les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Le Seigneur, aux temps anciens, avait lui-même indiqué, aux livres de sa Loi, les cérémonies composant le culte à lui rendre dans son temple. Le temple, en effet, devait être longtemps l’endroit principal, et pour ainsi dire unique, où se pratiquait la religion d’Israël, dans un culte qui était donc essentiellement public et sans rien d’intime. Jérusalem voyait affluer les foules, aux trois grandes solennités de Pâques, Pentecôte et des Tabernacles. Puis, quand Israël rentrait chez soi, c’était au clergé à assurer, au nom de tout le peuple, la continuité du culte public dans la maison du Seigneur. Lire la suite >>>

C’est notre vie qui est un témoignage.

15ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année B
14 juillet 2024

 

Lectures : Am 7, 12-15 ; Ps 84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14 ; Ep 1,3-14
Évangile selon saint Marc 6, 7-13

Homélie du frère Adriano Oliva

Dans la liturgie de la Parole, nous célébrons trois missions de la part du Seigneur : la mission du prophète Amos, laquelle a, historiquement, échoué ; la mission des disciples, couronnée de réussite et de la joie partagée avec Jésus, à leur retour ; la mission paulinienne chez les Éphésiens, qui ont « écouté la parole de vérité, l’Évangile …, et après y avoir cru », ils ont « reçu la marque de l’Esprit Saint. » Ils chantent « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! » Lire la suite >>>

Laissons Dieu entrer dans le monde qui nous est confié.

 

LE SAINT SACREMENT — Année B

02 juin 2024

 

Lectures : Ex 24, 3-8 ; Ps 115 (116b), 12-13, 15-16ac, 17-18 ; He 9, 11-15
Évangile selon saint Marc 14, 12-16.22-26

Homélie du frère Bernard Senelle

 

Nous voici rassemblés pour solenniser ce que nous célébrons chaque dimanche et peut-être chaque jour : l’eucharistie. Le repas du Seigneur, Le Christ qui se donne pour tous, jusqu’au bout dans un geste radical qui va nous conduire en Dieu et qui va traverser l’histoire de main en main. L’infiniment précieux, l’infiniment fragile, source et sommet de notre vie chrétienne et adoré, célébré comme la réelle présence de Dieu en notre monde. Ce n’est pas seulement le pain et le vin qui devienne présence réelle mais notre assemblée qui reçoit l’Esprit et devient Corps du Christ. Nous attendons son retour, nous sommes en route vers lui en faisant nôtre son désir de donner sa vie pour détruire la mort, nous sommes sa présence. Lire la suite >>>

 

Puisque notre Père, lui, nous aime comme lui-même.

Saint Trinité – Année B

26 mai 2024

 

Lectures : Dt 4, 32-34.39-40 ; Ps 32 (33), 4-5, 6.9, 18-19, 20.22 ; Rm 8, 14-17
Évangile selon saint Matthieu 28, 16-20

Homélie du frère Gabriel Nissim

Ce jour-là, il y avait cet homme qui se promenait dans son jardin avec son grand fils. Un jardin devenu très beau, et tellement paisible : de grands arbres, des fleurs partout, un coin de vigne dont le raisin était délicieux, plein d’oiseaux qui chantaient, des écureuils, quelques brebis dans le pré… Et surtout, cette brise légère qui enveloppait le père et le fils, les caressait, qui caressait les arbres, les oiseaux, les brebis. Alors le père s’arrête tout à coup et dit à son fils : « tu ne trouves pas qu’il faudrait inviter les voisins ? Notre jardin est si beau… » Et le fils de lui répondre : « Quelle bonne idée ! Oui, ce serait si bien qu’ils puissent en profiter avec nous. Si tu veux, je peux aller les inviter. » Alors il va inviter les voisins, et ceux-ci viennent, tout heureux. Si heureux qu’ils se disent à leur tour : « Et si, nous aussi, nous ouvrions nos jardins ? » Voilà qu’on enlève alors les grilles, les murs, les haies qui séparaient les propriétés – et cela devient un très, très grand jardin partagé, avec les enfants qui viennent y jouer ensemble, les amoureux qui se promènent, les vieux couples qui s’assoient sur un banc, devisant et liant amitié avec d’autres. Et, toujours, cette brise légère, ce souffle qui vient, tous, les caresser, les rafraîchir, les faire respirer à pleins poumons, comme libérés de tout ce qui leur pèse, dans ce souffle qui les enveloppe, dans ce beau jardin partagé si simplement. Lire la suite >>>

Qu’ils soient uns, comme nous sommes un

7e Dimanche de Pâques — Année B
12 mai 2024

Lectures : Ac 1, 15-17.20a.20c-26 ; Ps 102 (103), 1-2, 11-12, 19-20ab ; 1 Jn 4, 11-16

Évangile selon saint Jean 17, 11b-19

Homélie du frère Jean-Christophe de Nadaï

Qu’ils soient uns, comme nous sommes un, dira bientôt Jésus-Christ s’adressant à son Père, parlant de ses disciples et en leur présence.
Ainsi Jésus réveille-t-il en ses apôtres, et pour l’Église qu’ils ont enseignée, le désir d’unité intérieure que porte en soi tout homme, et le désir d’union qui anime toute l’humanité, et que ne saurait démentir sans doute l’état de guerre presque permanent où elle demeure depuis que sa faute l’a bannie du paradis. Les fauves se combattent parce qu’ils sont fauves et que cette humeur est de leur nature. Mais les hommes déplorent l’état de guerre qui est entre eux, même si un motif de survie ou d’honneur, comme en Ukraine, leur défend de déposer les armes, comme moyen nécessaire à leurs yeux d’atteindre à la paix.
Ce désir d’union est tel chez eux, qu’il se marque, de manière étrange, par une sorte de rage contre ceux qu’on estime faire obstacle à l’union. Le communisme, qui est, en son principe, le rêve d’une paix universelle, ne put se flatter d’y atteindre que par l’élimination physique de ses ennemis… Lire la suite >>>

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. »

5e Dimanche de Pâques — Année B
28 avril 2024

Lectures : Ac 9, 26-31 ; Ps 21 (22), 26b-27, 28-29, 31-32 ; 1 Jn 3, 18-24
Évangile selon saint Jean 15, 1-8

Homélie du frère Paul Clarke

Deux questions s’imposent à chacun d’entre nous, deux questions qui pendant toute notre vie refusent d’être réduites au silence. Que dois-je faire ? Et plus profondément encore : Qui suis-je ? Deux questions. Morale et identité, si vous voulez.
Et le Seigneur Jésus, qui sait toujours ce qui est caché dans notre cœurs, ce qui nous trouble, il nous donne à ces deux questions, en forme de réponse, deux mystères. Le Christ est le genre de maitre qui sait très bien que la meilleure manière de former ses disciples n’est pas par une simple liste d’instructions. Il n’a rien à voir avec chat GPT. Son style d’enseignement est d’abord de mettre en cause notre manière déformée de voir. C’est pourquoi j’ai dit que sa réponse prend la forme des mystères, plutôt qu’une simple réponse directe.
Alors quels sont ces deux mystères, et quelle lumière apportent-ils à nos questions obscures, aux pérégrinations de nos cœurs ?…  Lire la suite >>>

« Le Christ est ressuscité, Alléluia ! Il est vraiment ressuscité, Alléluia ! »

RÉSURRECTION DU SEIGNEUR — Année B
Mess du jour de Pâques
31 mars 2024

Lectures : Ac 10, 34a.37-43 ; Ps : 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23 ; Col 3, 1-4
Évangile selon saint Jean 20, 1-9

Homélie du frère Nicolas Tixier

Lorsque Marie-Madeleine se rend au tombeau, c’est encore les ténèbres. Il fait nuit dans le ciel comme sans doute dans le cœur de ceux qui pleurent la mort de Jésus. L’évangile ne dit pas si les ténèbres se sont finalement levées quand Pierre et Jean sont arrivés. Mais dans le tombeau il devait faire clair. Suffisamment en tout cas pour que le disciple que Jésus aimait voie et croie. Cela lui semble si facile. Et je l’envie un peu.
Je n’aime pas être tiré de mon sommeil par une lumière crue. Le matin je n’aime pas que les projecteurs de l’église s’allument trop vite quand je suis dans la pénombre de l’oraison. Peut-être au fond que je n’ai pas l’alléluia facile. En tout cas c’est un véritable acte de foi pour moi que de dire cela : Alléluia ! … Lire la suite >>>

Alléluia !

 

VEILLÉE PASCALE

30 mars 2024

 

Lectures : Gn 1, 1 – 2, 2 ; Ex 14, 15 – 15, 1a ; Is 55, 1-11 ; Ba 3, 9-15.32 – 4, 4 ; Ez 36, 16-17a.18-28 ; Rm 6, 3b-11
Évangile selon saint Marc 16, 1-7

Homélie du frère Bernard Senelle

 

Au commencement, nous venons de l’entendre, tout était très bon au firmament, sur la terre et dans les profondeurs des eaux. Et au dernier jour, le Christ reviendra dans sa gloire ! Entre temps, se déploie la grandeur du monde et de l’humanité et ces jours sont un condensé de notre histoire avec la présence réconfortante d’un Créateur qui jamais ne délaissera son œuvre. C’est notre Dieu bon et miséricordieux qui relève et ressuscite son Fils. Au fil du temps, Dieu est Celui qui est, et Il est là près de nous, Alléluia.
Alors, comme une trace de cet amour toujours présent, il y a l’eau qui ne cesse de couler. Bénédiction et malédiction, cause de naufrage et tout autant de vie, telle la nuée, elle accompagne un peuple en exode. Et, en cette nuit très sainte retentit un nouvel appel à répandre comme un parfum de grand prix la bonté de Dieu, la splendeur de la gloire du Père, la vie du Ressuscité. Depuis la Création du monde, le peuple se prépare à cette nuit de l’appel du Galiléen. Et l’eau, la source de la vie et de la joie ne sont jamais loin tandis que l’homme marche réconforté par son Dieu qui lui murmure : « Cela est bon ». Lire la suite >>>